Les journalistes Congolais s’étaient réunis au Village Silikin pour évaluer leur métier mettant en exergue le nouveau concept en vogue » Journalisme durable ».
Organisé par Nkelo Bantu, sommet sur le capital humain, cet atelier était aussi l’occasion pour les participants discuter avec les intervenants du jour notamment sur les méthodes d’un journalisme qui tiennent compte de la pérennité.
Pour le premier intervenant du jour, Lars Taller, a indiqué que, « le fait est que les entreprises peuvent exercer un pouvoir énorme sur le changement social,
bien plus que la réglementation gouvernementale. Le capitalisme récompense les idées qui génèrent une plus grande rentabiité. Et la recherche prouve que c’est précisément ce qui fait
la diversité. Car la diversité favorise l’innovation. Et l’innovation est source de rentabilité » , a-t-il indiqué. Et d’ajouter que le changement climatique ne concerne pas seulement l’environnement, sociale économique aussi mais aussi une question de justice et de profit. Pour lui, les médias de masse et de l’audience de masse reste lui aussi une question de marché de masse.
» Ne gaspillez pas d’énergie sur un contenu que les gens ne vont pas lire.
Comprenez le besoin de votre public. Voir et revoir son contenu et diversifier les sources des revenus. L’information ne doit pas être essentiellement ennuyeuse », a-t-il précisé.
Président de l’association des médias en ligne et directeur général du media 7sur7.cd, Israël Mutala a défini le journalisme durable comme rentable, solide et résistant. C’est juste se poser la question comment faire ce métier sans perdre de l’argent mais en gagnant beaucoup plus.
Le modèle économique du media 7 sur7.cd comme un portail d’infos générales a pris ses marques depuis 2009. Le site a commencé d’abord à scanner les journaux pour ensuite les mettre en ligne. « C’était un pari sur l’avenir. Les piliers de base du site : contenu et l’ergonomie, question du trafic et monétisation » a indiqué Israël Mutala, Directeur général du media online www.7sur7.cd.
Dans un microcosme de 300 médias en ligne, pour seule la ville de Kinshasa, « Nous ne perdons pas, nous gagnons de l’argent mais pas comme nous l’aurions voulu », a-t-il affirmé.
Le Journalisme durable, un néologisme dans la boîte !
Pendant la période d’échange, Patient Ligodi, de Actualites.cd, a précisé que le journalisme durable renvoie à la
viabilité et pérennité d’un média. Il concerne aussi dit-il à la dimension économique surtout à la dimension proprement dit du métier d’informer. « Vous pouvez être un grand media en tuant le journalisme. A ce niveau, le journalisme durable marche ensemble avec le journaliste de qualité », a-t-il conclu.
Supervisée par Djo Moupondo, initiateur de Nkelo Bantu, la Masterclass qui a été dispensé par le professeur Nsana a permis aux journalistes participants de revoir leurs tirs.
Toujours trouver l’Equilibre entre la passion et la raison !
« Emerger dans un paysage médiatique saturé: comment créer une stratégie de contenu soutenable qui respecte la déontologie journalistique. Comment trouver un contenu durable qui satisfait tout le monde », a rappelé le professeur Nsana. Et de marteler sur la saturation, dans une sphère médiatique comme celle de la RDCongo, il faut juste de créer des contenus originaux utilisant tous les formats possibles.
Il appartient à chaque média d’information doit trouver l’équilibre entre la passion et la raison, entre la nécessité de séduire et l’obligation de convaincre.
un article de Onassis Mutombo, Art.cd